Sport : Un footballeur arrêté pour un tatouage représentant le Christ.
Par Jean-Sébastien Josset / Jeune Afrique.
Le joueur colombien Pino a été arrêté à Ryiad pour avoir exhibé ses tatouages en public. © AFP
Cachez ce "Saint" que je ne saurais voir ! L'attaquant colombien du Al Nasr FC de Riyad en Arabie Saoudite, Juan Pablo Pino, a été arrêté par les autorités locales le 10 octobre dans un centre commercial de Riyad. La faute du footballeur : s’être promené les bras nus, laissant apparaître aux yeux de tous un tatouage représentant le Christ.
Il y a des virées shopping qui tournent au vinaigre, et le joueur de football colombien Juan Pablo Pino en a fait très récemment l'amère expérience. Alors qu'il flânait en tee-shirt et en compagnie de sa femme enceinte dans un centre commercial de Riyad, en Arabie Saoudite, plusieurs clients se sont plaints de de voir ses nombreux tatouages, dont un en particulier qui représente le Christ.
Alertée, la police religieuse locale (Commission pour la promotion de la vertu et la prévention du vice) a rapidement interpellé le contrevenant à la loi d'inspiration islamique, qui interdit à quiconque d’exhiber ses tatouages en publique. Détenu quelques heures au commissariat, le joueur a finalement été relâché, non sans que la police religieuse se fende d'une lettre adressée aux autorités saoudiennes, rappelant que les tatouages représentent « une menace pour la jeunesse » et qu'il est important de rappeler aux étrangers qu'ils ne doivent pas les exhiber.
Bonne foi
Selon le site espagnol el correo.com, le club de Ryad a diffusé un communiqué de presse dans lequel le joueur a déclaré être « profondément attristé » par les événements. Voulant certainement prouver sa bonne foi et sa volonté de se plier aux lois de l’Arabie Saoudite, il a également précisé qu’il avait acheté à sa femme une tenue traditionnelle qui la couvre de la tête aux pieds, afin qu’« elle puisse sortir de manière respectueuse ».
Les Saoudiennes viennent d'obtenir le droit de vote, signe d'un assouplissement du carcan imposée aux femmes en Arabie saoudite. Mais pour Juan Pablo Pino, il semble que la fin de la mi-temps ait été sifflée.