Election présidentielle de 2011 : Joseph Kabila Kabange très confiant : "Ensemble ou non, l'opposition sera battue"

Publié le par nsango04.over-blog.com

Elections 2011
Kabila : ‘’Ensemble ou non, l’Opposition sera battue’’ !
*Sous des menus clapotis d’une pluie fine, Joseph Kabila Kabange est sorti hier de ses réserves, au Palais de la Nation, à la lisière de la Gombe.
C’était devant la presse tant nationale qu’internationale qu’il a choisi de s’adresser au peuple congolais, à quelques encablures de la campagne électorale dont le début a été fixé au 28 octobre prochain.
L’homme, affichant un calme non négligeable, n’a esquivé aucune question. Durant 2h40’, il s’est prêté, par contre, à l’exercice, si risqué soit-il, avec une presse, longtemps coupée de l’aura présidentiel, depuis la dernière entrevue du 31 janvier 2009.
De la politique aux chantiers, en passant par des préoccupations purement socio-économiques, Kabila, très sûr de son œuvre, est allé jusque dans les moindres détails.
De bout en bout, il avance des idées, distribue des cartes et en tire des leçons, avant d’expliquer la vision, la fondation, l’essence ainsi que l’état d’avancement des chantiers de la République.
Soucieux du développement du pays, il a, par ailleurs, démontré le sérieux avec lequel il entend poursuivre le travail de reconstruction, une fois réélu à la magistrature suprême, à l’issue des scrutins du 28 novembre 2011.
Voilà pourquoi, il en appelle, du reste, à la vigilance du peuple congolais, tout en insistant sur la détermination qui devrait le caractériser quant aux éventuels appels au boycott des élections.
Enfin, Kabila estime que ni les pressions de certains partis politiques au travers de manifestations de chaque jeudi, ni les prétextes superfétatoires autour de l’audit du serveur central et/ou du fichier électoral, rien, alors rien, ne saurait empêcher l’organisation, par la CENI, des élections libres, transparentes, démocratiques, crédibles et apaisées, le 28 novembre 2011.
En 2001, rappelle-t-il, ‘’ j’avais’’ promis de réunifier le pays, d’organiser les élections et de reconstruire la RD. Congo. En 2006, les élections ont été organisées. Bien avant, la réunification du pays était devenue une réalité, en dépit de quelques petits problèmes.
En 2010 et 2011, les chantiers sont ouverts partout en vue de matérialiser cet ambitieux programme de reconstruction nationale. Aujourd’hui, il y a des défis, dit le Président de la République. Il s’agit de la stabilité politique et économique dont la voie obligée est et demeure les ‘’élections’’.
C’est la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI en sigle, qui a reçu mission d’organiser les élections. Celle-ci, c’est-à-dire, la CENI a été mise en place au niveau de l’Assemblée Nationale et du Sénat. Elle est composée aussi bien des membres de la Majorité que de l’Opposition. Elle abat un travail de titan. Il est clair qu’on est prêt d’aller aux élections. Mais, il y a des personnes qui, pour des raisons qui leur sont propres, veulent nous empêcher d’aller aux élections. La population congolaise doit être vigilante, déterminée et engagée. Comme autrefois à Masina, la population avait résisté, à Kinshasa. La population du Bas-Congo tout comme celle de l’Equateur ont fait preuve d’une vigilance exemplaire, ces derniers jours. La population congolaise aspire fondamentalement à la transformation de notre société. ‘’J’ai confiance’’ en cette population. ‘’Je sais qu’ensemble, tout est possible’’.
Ce sont là des bouts de phrases et des mots pleins de sens et de signification tenus hier, au Palais de la Nation, par Joseph Kabila, l’actuel Président de la République et candidat à sa propre succession. C’était en marge d’une conférence de presse qu’il a personnellement dirigée, sous la modération de M. André Ngwej Katot, son Directeur de la Presse Présidentielle. Durant 2H40’, cet exercice lui a permis de vider les préoccupations soulevées.
Il faut dire qu’en effet, Kabila a eu des propos justes, pour qualifier les faits. Quelques fois ironique, il l’a été à maintes reprises lorsqu’il fallait répondre à certaines questions embarrassantes.
Cinq chantiers ? Au sujet de cinq chantiers, Kabila parle d’une vision de développement de la RD. Congo, d’une fondation solide pour la modernisation du pays. Il y a six ans, dix ans ou quinze ans ou plus, rien n’était fait. C’est vers 2006-2007 que l’idée a été lancée. Les travaux avaient commencé vers fin 2008 et début 2009. Pour ne prendre que l’exemple de la Province Orientale, la seule voie d’accès était l’avion. Mais, aujourd’hui, la situation permet de quitter Kisangani-Bunia, Kisangani-Banalia, Kisangani-Bukavu, Kisangani-Lubutu par route et à moins cher. Progressivement, dit-il, la Province Orientale est désenclavée. C’est la même chose au Katanga, au Bandundu ainsi que dans les autres provinces du pays. Les cinq chantiers, de l’avis présidentiel, sont un travail de longue haleine. ‘’Avec le temps, on va réussir’’. On est sur la bonne voie. C’est l’essentiel. Des projets en matière de réhabilitation des barrages de Zongo II, de Katende au Kasaï Occidental, de Kakobola et au Katanga pour les mines, sont en cours. Il y a également le projet de réhabilitation des barrages abandonnés dont Inga, avec certaines de ses turbines qui ne tournent plus, depuis des nombreuses années. Elections Quelques questions ont été axées sur les élections.
Globalement, Kabila qui ne voit aucun challenger capable de le battre affirme néanmoins qu’il ne pourrait pas perdre les prochaines élections. D’ailleurs, parlant de l’Opposition qui éprouve des difficultés à se trouver un candidat commun, il a déclaré qu’ensemble ou non, elle sera battue aux élections. Au passage, il confirme les élections et se dit confiant en la CENI. Même s’il dit qu’en cas d’échec, il cédera son fauteuil. Pourquoi pas ? ‘’Il n’y a pas que la politique. La vie continuera autrement’’.
Social L’affaire des Magistrats était une décision du gouvernement. Quand bien même, la mise en œuvre des mécanismes en vue du paiement de 1.600 USD a dû prendre quelques temps de retard. Dans tous les cas, précise-t-il, si l’on avait un peu de moyens, l’on paierait un peu plus que 1.600 USD aux Magistrats. C’est une question de temps. Un compromis a été trouvé, en attendant. Pourquoi ne pas parler d’autres catégories sociales telles que : les militaires, policiers, professeurs d’universités ? S’est-il interrogé. Par rapport à la grogne qui sévit au Peuple du Peuple, il soutient qu’aucun membre du gouvernement n’a touché les indemnités de sortie, pour que cela justifie l’attitude des Députés consistant à sécher les plénières.
Climat des affaires De 118 taxes répertoriées, il n’en reste plus qu’une dizaine. Un Décret a été pris par le Premier Ministre Muzito en ce sens, pour permettre la fluidité des échanges ou d’investissements.
Sécurité Y a-t-il des problèmes sécuritaires susceptibles de gêner l’organisation des élections ? Non, répond Kabila. Aux Usa, en Norvège, en Grande Bretagne ou en France, ils ont, eux aussi, des problèmes. Mais, cela ne les a jamais empêchés d’organiser les élections dans ces différents pays. En 2006, il y avait plus de problèmes qu’aujourd’hui. Ce ne sont ni les gens basés à Brazzaville, ni ceux qui organisent des manifestations chaque jeudi, qui vont nous empêcher d’aller aux élections. Allusion faite, ici, aux cas Munene, Undjani, Udps et consorts. Plus loin, il réitère la volonté du gouvernement de voir Laurent Nkunda extradé, pour un jugement sur le sol congolais, à Kinshasa, Goma ou Bukavu. Puis, pour Bosco Ntanganda, la paix prime sur toutes les autres considérations de la justice. Donc, la position n’a pas varié. Les Fdlr et la LRA font l’objet des traques militaires.
 Droits de l’homme Pour des personnes condamnées et écrouées, y a-t-il moyen de leur offrir la grâce présidentielle ? Il n’est pas exclu. Tout est possible. Le tout dépend du temps et de l’opportunité. Cela peut arriver. Genre Les femmes sont sous représentées dans la bataille électorale.
Aucune candidate à la présidentielle. Faible taux de participation à la Députation Nationale. Pour le Chef de l’Etat, des efforts devraient se poursuivre, pour pousser les femmes à s’impliquer dans les affaires nationales. 2016 ? « Pourquoi parler de 2016 ? Maintenant, nous parlons de 2011. En 2016, on verra. La vie ne nous appartient pas. Je sais que la Constitution limite les mandats. Pour moi, je souhaite qu’on parle de 2011 », conclut-il.
Marcel Ngoyi /africatime.com
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